Notre analyse du Magic Quadrant BI & Analytics 2021

Mai 5, 2021 | BI/dataviz

En février dernier, le Magic Quadrant Gartner 2021 pour les solutions BI & Analytics a été divulgué. Si aucune révolution n’est visible dans les positionnements et notations des éditeurs, des tendances de fond et quelques nouveautés sont tout de même à mettre en exergue. Cet article a pour objectif de partager notre perception du marché des éditeurs.

Nouveau call-to-action

De nouveaux entrants et quelques décrochages

L’élément marquant de ce Magic Quadrant BI et Analytics 2021 est l’arrivée de deux nouveaux entrants : Google fait son entrée de manière nominative, avec Looker, tout comme Amazon Web Services avec Quicksight. 

Si ces solutions ne sont pas nouvelles, elles soulignent la part toujours plus importante des fournisseurs de cloud sur ce marché, face à des clients désormais matures pour ce type d’offres (acteurs publics et bancaires inclus).

On observe ensuite quelques mouvements avec changement de statut : Tibco passe de la catégorie « challengers » à celle des « visionnaries » tandis que Domo sort de son statut de « niche player » pour passer à celui de challenger. Enfin, ThoughtSpot passe de leaders à visionnaries, certainement impacté par un positionnement tarifaire premium, en pleine crise Covid-19.

Quelques autres mouvements sont à suivre, notamment celui d’un leader de la BI, Tableau Software (avec la maison mère Salesforce désormais logiquement absente du quadrant). Tableau reste dans le trio de tête des leaders mais décroche sur l’axe « Ability to execute » malgré sa souplesse d’utilisation et un taux de satisfaction client encore reconnus par le Gartner. La capacité d’innovation dans le giron de Salesforce sera surveillée de près par les clients historiques.

Qlik reste également leader, tout en se rapprochant de l’axe visionnaries. La solution dispose d’un écosystème de fonctionnalités très complet, son principal danger étant paradoxalement le parc client Qlikview. En effet, au moment d’étudier la bascule vers Qlik Sense, des entreprises en profitent pour mettre en concurrence Qlik Sense avec d’autres solutions, ce qui peut amener à finalement sélectionner un autre éditeur.

Information Builders s’éloigne du statut challengers et reste niche players. Enfin, Alibaba Cloud progresse doucement dans la case niche players.

Statu quo : on retrouve un groupe visionnaries avec peu de mouvements (Oracle, Sisense, SAP, SAS et Yellowfin BI) ainsi que Microsoft qui reste perché en haut à droite (nous y reviendrons plus tard).

Les niche players de la BI

Le statut « niche players » offre peu de positions figées d’une année sur l’autre, en observe le passage rapide vers la position « challenger » d’éditeurs comme Domo et Looker ou encore la disparition du Magic Quadrant de certains acteurs.

Pour cette année : la baisse d’Information Builders est brutale. Cela pourrait être un impact négatif suite au rachat par Tibco (risques d’immobilisme R&D suite aux opérations de rachat comme celle-ci). Board International maintient sa présence dans cette édition, étant ainsi l’un des rares éditeurs bénéficiant d’une double position dans le Magic Quadrant BI & Analytics et dans celui consacré à l’EPM, les cas d’usage étant principalement financiers.

Infor (anciennement Birst) adresse avant tout sa solution auprès de son parc clients avec des cas d’usages verticalisés, de l’ERP Infor jusqu’à Birst.

La solution mid-market Pyramid Analytics est quant à elle moins présente sur les appels d’offres destinés aux grands comptes.

Enfin, concernant Amazon Web Services (AWS) et QuickSight : leur approche tarifaire agressive avec un paiement à la consommation laisse à penser que leurs parts de marché seront à suivre attentivement dans les mois qui arrivent. La section niche player risque donc d’être encore bien différente l’année prochaine.

 

L’audace de MicroStrategy

MicroStrategy reste challenger, en se rapprochant progressivement du statut niche players.

Leur choix d’opérer des investissements sur une part des actifs valorisés en Bitcoin est audacieux et discutable mais a le mérite d’attirer l’attention sur cet éditeur. Il attise également la curiosité : sera-t-il un accélérateur pour le business et les parts de marché de ce groupe ?

 

Microsoft : Une hégémonie indiscutable ?

Depuis 2017-2018, Microsoft a le vent en poupe avec Power BI. Le mix opéré entre le prix attractif, des fonctionnalités élargies et une accessibilité via les outils collaboratifs du quotidien s’avère pour l’instant payant.

En effet, derrière cette position se cache une stratégie pour le moment gagnante d’offre que l’on pourrait qualifiée de « verticalisée », avec un alignement et une intégration forcément naturelle entre Power BI, Office 365 et Teams pour le collaboratif ainsi qu’Azure pour le IaaS.

Microsoft dispose ainsi d’un parc de prospects très large via le panel de clients historiques et les nouveaux entrants, pouvant être intéressés par une politique tarifaire agressive et/ou les progrès de Power BI face à ses concurrents ces dernières années.

Cette intégration maximale peut cependant être un frein pour certains prospects, Power BI n’étant déployable en cloud que sur Azure. La qualité de la version on-premise (Report Server) est également jugée légèrement en deçà de certains concurrents.

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Que retenir ?

Toutes les solutions sont qualitatives, à partir du moment où elles figurent dans ce type de benchmark, comme le Gartner.

Cependant, certaines seront meilleures dans certains contextes, d’où la nécessité de sélectionner son outil sur la base de critères objectifs, s’inscrivant dans une stratégie IT et une politique d’implémentation, plus que jamais tournée vers les utilisateurs.

 

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