La data est un sujet aux enjeux stratégiques qui transforme en profondeur les processus et les métiers de l’entreprise. Pourtant, la data peut paraître complexe et générer des résistances en interne qui auront comme conséquence de freiner les initiatives. Quelles règles et stratégies pour démystifier la data dans son organisation afin d’en faire un levier de transformation business ?
Règle 1 : une stratégie data doit être basée sur des cas d’usage
La mise en place d’une stratégie data est un vaste chantier qui implique d’aborder les choses de manière pragmatique. La data doit apporter de la valeur à travers des solutions alignées avec le plan stratégique de l’entreprise.
En tant que cabinet de conseil data, nous préconisons d’aborder la data avec une approche basée sur des cas d’usage, à savoir des chantiers qui vont adresser des problématiques à fort impact métier.
Pour faire émerger ce portefeuille de cas d’usage, il est conseillé de se rapprocher des métiers (ateliers, sondages) afin de recenser, définir et prioriser collectivement un portefeuille de cas d’usage data qui s’inscriront dans la feuille de route.
Pour justifier un ROI auprès du top management et des directions métiers, il faut démarrer par des cas d’usage simples, qui auront un impact rapide pour l’entreprise. Les cas d’usage peuvent être nombreux, d’où l’importance d’une démarche de co-construction avec les métiers.
Cette démarche permettra de construire un patrimoine informationnel au service des usages et des métiers.
> Lire l’ebook : Définir, prioriser et cadrer une roadmap de cas d’usage
Règle 2 : la technologie n’est pas une fin en soi
Le volet technologique ne doit pas être adressé en priorité dans la mise en place d’une stratégie data. Beaucoup d’entreprises ont investi massivement dans des plateformes data, avant même d’identifier les cas d’usage, et se sont retrouvées avec des cimetières de données.
La donnée est une source sans fin. Elle est produite massivement tous les jours et sa manipulation n’en est que plus complexe. Pourtant, les technologies ne sont qu’un moyen pour élaborer des solutions qui vont répondre à la stratégie d’entreprise.
En tant que cabinet de conseil data, nous privilégions les compétences humaines aux technologies. Il est essentiel pour les organisations de s’entourer d’un cœur de compétences, internes et externes, qui sauront guider les projets.
Règle 3 : la data doit générer de la valeur
Pour industrialiser les projets data, étoffer la feuille de route et renforcer les compétences du Data Office, les entreprises doivent investir. Pour cela, il est important de prouver systématiquement à la direction la valeur qu’on génère à travers la data.
Cette valeur peut être financière (l’indicateur de performance qui parlera le plus à la direction) ou transformationnelle (la data génère un effet de transformation dans l’organisation en aidant les directions métiers à mieux opérer et à suivre la vitesse du marché).
Ces deux valeurs sont importantes et ne doivent pas être négligées. C’est pourquoi, la feuille de route doit être composée de projets data long terme qui transforment l’entreprise en profondeur, et de projets data court terme qui influencent le business.
Règles 4 : démystifier la data avec une solide acculturation
La data bouleverse l’organisation et transforme les métiers. Parfois même, elle transforme le business model de l’entreprise. Ces changements génèrent naturellement des craintes et des résistances internes, qu’il faut lever à travers un programme d’acculturation.
En tant que cabinet de conseil data, nous conseillons à nos clients de mener un plan d’acculturation ambitieux, qui sera le facteur clé de succès de la stratégie data. Le plan d’acculturation data doit être composé d’actions de sensibilisation et de formation adaptées à chaque typologie de population.
L’idée est de démystifier quotidiennement la complexité des projets data, de travailler en transparence avec les métiers et de démontrer les bénéfices. A titre d’exemple, expliquer qu’il est possible d’inverser le ratio des 80/20 (80% de temps passé à analyser l’activité, plutôt qu’à collecter ou nettoyer les données).
> Lire l’ebook : Acculturation data, facteur clé de succès de l’organisation data-centric
Règle 5 : la mise en place de la gouvernance centrale est une priorité absolue
Les entreprises se composent généralement d’un important maillage décisionnel (entités, pays, directions). Il n’est pas rare que chaque entité dispose de son propre budget et de ses propres priorités. Cette dispersion n’est pas favorable à la bonne mise en œuvre d’une stratégie data.
En tant que cabinet de conseil data, nous privilégions la mise en place d’une organisation centralisée, souvent appelée le Data Office. Ainsi, la gouvernance centralisée instaure des processus, des règles et des instances qui permettent de collectivement arbitrer sur les futurs cas d’usage à déployer.
Il est important de disposer d’une feuille de route figée et flexible à la fois. Figée car elle instaure des jalons stricts de livraison, et flexible car elle doit permettre d’absorber de nouvelles idées.
Dans le cadre de la gouvernance, il est important de disposer de relais data au plus près des directions métiers ou des entités. Beaucoup d’entreprises installent un réseau de Data Stewards, garants de la data, qui contribuent à développer les projets, favoriser l’adoption des solutions et remonter les problématiques.
Règle 6 : avoir le sponsorship de la direction générale
Avant même de démarrer son projet data, il faut s’assurer avoir le soutien de la direction générale ou du comité de direction. C’est un élément clé à la bonne réussite de la stratégie data, qui impacte l’ensemble de la chaîne de valeur.
Pour cela, il est préconisé de faire comprendre à la direction générale la valeur business que peut apporter la data pour l’entreprise, à travers des retours d’expérience ou des actions de sensibilisation de haut niveau. Les entreprises font appel à des cabinets de conseil data, comme DataValue Consulting, qui interviennent pour sensibiliser et former un comité de direction aux enjeux de la data.
Par ailleurs, il est important que le Bureau des Données, ou Data Office, reporte au plus haut niveau de l’entreprise afin qu’elle se positionne comme un service horizontal au service de tous les départements de l’entreprise.
Règle 7 : se faire accompagner par un cabinet de conseil data
En fonction de la maturité de l’organisation, il est recommandé de se faire accompagner par un cabinet de conseil data qui dispose des compétences et de l’expérience pour accélérer la mise en place du projet data, que ce soit au niveau de la définition de la stratégie ou sur des périmètres techniques plus spécifiques.
Cet accompagnement s’avère crucial dès le démarrage du projet, pour s’assurer de ne pas passer à côté de certains facteurs clés de succès, de disposer des bonnes pratiques et de se poser les bonnes questions.
Faire appel à un cabinet de conseil data permet de bénéficier de retours d’expérience vécus par d’autres entreprises avant soi, et de profiter d’un socle d’intelligence collective.
